Pardonnez-vous
On trimballe des timbales qui bringuebalent,
Car aujourd’hui les routes sont si bonnes
Que plus aucun destin n’y résonne
On dit qu’avant les anfractuosités
Des chemins creux et des roues cabossées
Sonnaient le temps qui passe…
On n’entend plus le tintamarre des caravanes,
Quand le temps passait comme un paysage
Et que c’paysage formait comme un visage
Il faut croiser les rêves des nomades
Et des sédentaires au regard malade
Pardonnez-vous…
Comme c’est étrange parfois les clochards déchus semblent comme…
Des anges
Traversant les tempêtes avec un instrument
Qui est comme un navire à l’épreuve du temps
Pardonnez-vous
De vouloir sauver le monde
De s’étonner que la terre soit ronde
D’occuper le vide sur les bancs des rues
En écoutant le silence des statues
Ne vous en veuillez pas…
Comme c’est étrange parfois les clochards déchus semblent comme…
Des anges
Traversant les tempêtes avec un instrument
Qui est comme un navire à l’épreuve du temps
Comme c’est bizarre
Que le hasard fasse tant de bazar
Animant plein d’têtards fêtards
Alors que l’destin peut sembler si fade
Quand il nous sert la soupe froide
Que la vie est bizarre…
Julien Stiegler, 22 mai 2014