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La terre s’écroule | La terre s’écroule | ||
Les ouragans s’multiplient | Les ouragans s’multiplient | ||
Version actuelle datée du 4 novembre 2025 à 07:16
La terre s’écroule
Les ouragans s’multiplient
La crise sublime tombe sur moi
Les gens cliquotent comme des insectes inquiets
Sur des machines aux désirs prémâchés.
Et la nuit glace les déchets de ce festin.
La machine crache les asservis lessivés
Elle se nourrit de travailleurs
Et le ciel traque nos mouvements répétés
Même l’horizon s’incline verticalement
Et le soleil n’est pas plus grand que mon orteil.
La terre craque sous les villes
Nos cabanes flottent dans l’océan
Les restes d’amour chutent sans fin
Mais le vide forme des volutes spontanées
Un monde se crée en spirales inspirées
Tombons sans fin dans le vertige du destin.
Avec les pièces de la machine détraquée
Nous combinons les rêves partagés
Endormis depuis l’asservissement des enfants
Tombons sans fin dans le vertige du destin
Chaque souhait dérisoire
Sera combiné
En un arbre aux milles voix…
Julien Stiegler, 15 décembre 2014